Cinq journalistes, dont Fabrice Arfi, membre du Collectif Informer n’est pas un délit, doivent comparaître cette semaine devant le tribunal de Bordeaux dans le cadre du procès Bettencourt. Pour avoir révélé les enregistrements clandestins qui sont à l’origine de l’affaire, ces cinq journalistes sont aujourd’hui poursuivis pour « recel d’atteinte à l’intimité de la vie privée ». Derrière ce procès, c’est une certaine idée de la presse qui est en jeu.
La justice reproche à ces cinq journalistes d’avoir révélé des enregistrements qu’elle a, elle-même, utilisés pour condamner plusieurs personnes, dont certaines à de la prison ferme. Dans cette affaire, rien ne peut donc justifier que nos confrères soient poursuivis. Ils n’ont fait que leur métier en publiant des informations d’intérêt général.
Le collectif « Informer n’est pas un délit », qui a pour vocation de lutter contre toutes les atteintes à la liberté d’informer, leur apporte donc tout son soutien. Il ne s’agit pas là d’une lutte corporatiste mais d’un combat citoyen au service de la liberté d’informer.